Pourquoi me suis-je entourée de dragons ? Cet animal légendaire m’a toujours fascinée. Sûrement grâce à un tableau peint par ma tante qui en représentait un et qui a trôné au-dessus de mon lit depuis ma naissance. Je suis moi-même du signe astrologique chinois du dragon.
Je dessine des dragons depuis très jeune, mes professeurs d’arts en rigolaient (et parfois même, s’en agaçaient) : ils me demandaient de dessiner un arbre, je ne pouvais pas m’empêcher de cacher un dragon derrière.

C’est en première année d’études d’arts plastiques que j’ai décidé d’en faire un travail d’une plus grande ampleur. La directive était de mettre en scène un héros. J’ai commencé mes croquis en repartant des représentations de Saint-Michel ou Saint-Georges combattant le dragon, très présentes dans l’histoire de l’art occidentale depuis des siècles. Mais j’ai très vite compris que le héros, pour moi, n’était pas le Saint, mais bien le dragon asiatique, que sa symbolique en tant que créature mythique, à l’origine du monde, était beaucoup plus forte et plus intéressante pour moi.
J’ai pu accrocher une feuille de 1 mètre 50 de haut sur 2 mètres de large sur le mur d’Agnès, la mère d’un ami. Et pendant plusieurs semaines, j’ai peint un grand dragon rouge, avec dans sa queue, les symboles de l’alpha et de l’oméga (début et fin de toute chose).


Agnès a tellement apprécié ce dragon chez elle qu’elle a décidé de me l’acheter une fois terminé, et il est resté dans son salon jusqu’à ce qu’elle déménage quelques années plus tard. Encore aujourd’hui, je la remercie pour sa confiance, et pour m’avoir permis de prendre conscience que je pouvais vendre mes œuvres. Elle est ma première mécène !
J’ai donc mis mon pinceau dans un engrenage dans lequel je m’épanouis aujourd’hui encore ! Je comprends maintenant que ce qui était instinctif et plus fort que moi au départ, je me le suis approprié, je l’ai développé et mûri. Je vois aussi que ma passion peut procurer du plaisir aux autres, et c’est une petite dizaine de dragons que j’ai peint directement sur les murs depuis et des centaines sur des feuilles ! Petits, grands, je m’adapte aux demandes de mes clients, et aux espaces qui me sont dédiés.

Je commence toujours par prendre les mesures du mur qui va porter mon dragon pour pouvoir faire un dessin à l’échelle. Puis viennent les recherches, croquis, esquisses avant de trouver la forme parfaite qui va adopter les lignes de son environnement.




Une fois validé cette ébauche avec le commanditaire, je commence au crayon à papier directement sur le mur. Les lignes doivent être pures, élancées, je dois ressentir le dragon dans mon propre corps.



Ensuite, je peins une première couche colorée, un peu délavée, pour remplir les aspérités du mur afin de ne plus avoir de problèmes lors de la couche définitive.



Je ne sais pas encore complètement comment expliquer l’étape suivante : je démarre avec une gamme chromatique que je décide dans sa globalité, mais les couleurs viennent instinctivement, sans que je n’arrive à l’expliquer, en rapport avec les meubles, tissus, objets qui se trouvent dans la même pièce.




Je dessine et peins toujours la tête en dernier, et à la toute fin, l’œil. Comme s’ils ne pouvaient devenir vivants qu’à ce moment-là seulement.


Mes dragons ont le corps des dragons asiatiques : ceux de serpent, mais je leur ajoute les ailes des dragons occidentaux. Ils ont une sorte de plumage-écailles sur le corps, mais leurs ailes semblent lisses.
Je les vois comme des gardiens protecteurs des lieux qui les hébergent.
Parfois, ils tiennent dans leur main la Perle du dragon, trésor le plus précieux dans les mythologies asiatiques. Elle possède le pouvoir de faire croître et de multiplier les choses parmi lesquelles elle est placée. Elle symbolise la Parole, le Verbe du souverain, la perfection de sa pensée.
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