La Fête des possibles

Début 2020, j’intègre le collectif « On s’y met » qui prône la transition écologique sur le territoire de Cœur de Savoie.
Très vite, nous décidons d’organiser un évènement en septembre 2020 dans le cadre de la Fête des Possibles, et je me place dans l’équipe Communication en pensant que je pourrai leur apporter mon concours dans les visuels.
À ce moment-là, je ne me qualifie pas encore de « graphiste », j’ai déjà créé beaucoup de faire-parts, divers affichages et même des maquettes de livres pour des amis ou des connaissances, mais je ne me suis jamais dit que je pourrais en faire mon métier. Je me vois juste comme une bénévole qui prête son savoir-faire pour une cause en laquelle elle croit.

Très vite, la question du logo du collectif se pose, et je fais quelques propositions de visuels. La première vocation du collectif était de faire appui sur les candidats aux élections municipales pour qu’ils s’engagent à prendre des décisions plus écolos. J’imagine alors quelque chose d’assez simple, une sorte de tampon, qui validerait symboliquement ces dispositions. Je tente tout d’abord d’y ajouter des éléments visuels importants du lieu : l’Arclusaz, la montagne qui surplombe la ville de Saint-Pierre d’Albigny, ou encore des vignes et champs. Mais ces deux options me convainquent moins.

Le choix du logo devant se faire de manière collégiale, je propose des options de couleurs une fois un premier logo validé.

Puis, en travaillant un peu plus avec l’équipe Com’, nous arrêtons notre choix sur un logo définitif que je décline ensuite en niveaux de gris pour les impressions en noir et blanc, et en blanc pour pouvoir le placer sur des fonds déjà colorés.

Le mois de septembre arrive et avec lui l’organisation de la Fête des Possibles. Notre évènement va avoir lieu dans les locaux de Fibr’Ethik, une association implantée sur la commune de Saint-Pierre d’Albigny, et je dois donc travailler en plus étroite collaboration avec leur chargée de communication, Lucile Galtié. C’est une belle rencontre que je fais, et nous serons amenées à travailler ensemble pendant plus d’un an par la suite, tout en développant une belle amitié !

Nous nous entendons toutes les deux pour créer une charte graphique de l’évènement, proche de celle de Fibr’Ethik.

Et ce sont bientôt une affiche et des flyers qui sortent de terre.

Les flyers sont imprimés en Noir et Blanc dans un soucis écologique, il s’agit pour moi de relever ce défi des niveaux de gris, tout en préservant le côté fun donné par la couleur. Nous décidons ensuite de nous lancer dans la confection d’une banderole, à placer sur l’un des ronds-points majeurs de la commune. Je réalise le visuel qui est ensuite imprimé sur une feuille de 4 mètres de long et que nous collons sur une grande bâche avec deux autres bénévoles, Marine et Brigitte.

Je créé ensuite les signalétiques nécessaires au bon déroulé de la journée, toujours en Noir et Blanc.

Mon travail de graphiste se termine la veille de la Fête des Possibles, je peux alors prendre mon rôle de bénévole pendant la journée même : aider à l’organisation des stands, prendre mes quarts au bar, faire une petit reportage photographique (ce qui me rappelle les fabuleuses journées vécues en tant que coordinatrice sur le Grand Raid de La Réunion, je vous en parlerai un jour !).

Une partie de l’équipe du collectif On s’y met, et quelques élus. Je suis en bas à droite avec le bonnet bleu.

Je ressors de ces semaines de préparation complètement conquise par le travail de graphiste en communication. Et c’est là que je me rends compte que je peux en faire quelque chose professionnellement ! Je prends ainsi conscience que ce travail visuel est indispensable pour annoncer un évènement, et que j’ai envie d’aider les petites structures de mon territoire (assos, petites entreprises) à se faire connaître. Je commence donc les démarches pour voir quel type d’activité je peux exercer à mon compte. Et un peu moins d’un an plus tard, je créé ma micro-entreprise où je propose à la fois mes services en tant que graphiste et éditrice.